Après des mois de tâtonnements, la mobilisation internationale s’organise pour lutter contre la pire épidémie d’Ebola, qui a déjà tué près de 5 000 personnes en Afrique de l’Ouest depuis son apparition au mois de mars. Les promesses d’engagements financiers s’accumulent pour répondre à l’objectif du milliard de dollars (780 millions d’euros) chiffré par l’ONU.

Mais l’effort est encore insuffisant. « La mobilisation internationale contre Ebola doit être portée à une tout autre échelle », a rappelé dimanche 26 octobre Samantha Power, l’ambassadrice américaine à l’ONU. La France, en particulier, tarde à mobiliser les moyens nécessaires pour tenir sa parole.

De passage à Paris, mardi 21 octobre, le coordinateur des Nations unies pour la lutte contre Ebola, David Nabarro, avait ainsi besoin d’être rassuré sur l’engagement français. « Je voulais être certain que la France est en première ligne en Guinée. Le ministre des affaires étrangères [Laurent Fabius] m’a assuré que oui », explique ce médecin britannique. Quelques jours auparavant, David Nabarro s’était plaint de « n’avoir pas de partenaires en Guinée ».

Ce besoin d’éclaircissement exprime de façon explicite la répartition des rôles entre les Etats pour répondre à cette crise. Les Etats-Unis interviennent au Liberia ; le Royaume-Uni en Sierra Leone (deux pays où Londres et Washington avaient respectivement établi des esclaves affranchis au XVIIIe siècle) ; la France en Guinée, une de ses anciennes colonies.

Tiédeur du ministère de la défen...