Le président Barack Obama a assuré mercredi que les Etats-Unis allaient répondre de manière "beaucoup plus agressive" face à la menace du virus Ebola pour éviter de nouveaux cas sur le sol américain après la contamination d'une deuxième soignante au Texas.

"Nous ne sommes pas dans une situation, comme avec la grippe, dans laquelle les risques d'une propagation rapide de la maladie sont imminents", a cependant tenu à souligner Barack Obama, à l'issue d'une rencontre à la Maison Blanche avec les équipes chargées de coordonner la réponse à l'épidémie.

Rappelant que la transmission du virus ne se faisait pas par voie aérienne et qu'une personne n'était pas contagieuse tant que les symptômes ne s'étaient pas manifestés, le président américain a pris son exemple pour tenter de rassurer le public américain.

"J'ai serré la main, pris dans mes bras et embrassé (...) des infirmières pour saluer le travail courageux qu'elles avaient accompli en s'occupant d'un patient. Elles ont suivi les protocoles. Elles savaient ce qu'elles faisaient et je me suis senti complètement en sécurité", a-t-il raconté.

Obama tire les leçons

Une deuxième soignante de l'hôpital texan qui s'était occupée de Thomas Eric Duncan, patient libérien décédé d'Ebola la semaine passée, a été infectée par le virus. Thomas Eric Duncan, arrivé au Texas le 20 septembre en provenance du Liberia, sans symptômes, était tombé malade quelques jours plus tard. Hospitalisé le 28 septembre après plusieurs jours d'atermoiements, il est décédé le 8 octobre.

Barack Obama a assuré que les leçons tirées de cet épisode au Texas étaient transmises à tous les hôpitaux et cliniques "à travers le pays" pour éviter qu'une situation ne se reproduise ailleurs. Barack Obama a par ailleurs mis en garde la communauté internationale contre une réponse insuffisante dans les trois pays d'Afrique de l'Ouest où le virus fait rage. "Si nous ne répondons pas internationalement de manière efficace (...) nous pourrions avoir des problèmes", a-t-il déclaré.

Lors d'une vidéo-conférence mercredi matin, le président américain a appelé ses homologues français, italien, anglais et allemand à faire un effort "plus important" pour contrer la progression du virus au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée.

Depuis l'annonce, il y a un mois, de l'envoi de 3000 militaires américains en Afrique de l'Ouest pour mettre en place l'infrastructure logistique nécessaire afin d'organiser la riposte contre le virus, Barack Obama a exprimé à plusieurs reprises sa frustration face au manque d'implication de certains pays.