Le New York Forum (NYFA) s'est tenu du 23 au 25 mai à Libreville au Gabon. Organisé en partenariat avec le Président de la République gabonaise Ali Bongo, cet événement fut fondé en 2010 par l'homme d'affaires franco-marocain Richard Attias.

Ces quelques jours ont réuni plusieurs dizaines de leaders d'opinion venus du monde entier, dont Yves Bigot, le directeur général de TV5 Monde, l'ancien président mexicain Vicente Fox, le champion d'échec et militant russe Garry Kasparov, et Dominic Barton, PDG de McKinsey. De nombreux entrepreneurs venus des quatre coins de l'Afrique faisaient également partie des invités. Le thème principal du forum a été la transformation du continent africain, notamment grâce à la compétitivité, aux investissements étrangers et au capital humain.

Le NYFA illustre parfaitement notre volonté de faire du Gabon l'un des principaux acteurs de la région. Au-delà de son rôle de médiateur lors de la récente crise centrafricaine, notre pays est un bon exemple de stabilité politique et de paix, et nous sommes en voie de devenir une puissance économique majeure à l'échelle du continent. Avec une population de seulement 1.5 millions d'habitants, le Gabon est depuis quelques années le pays le plus riche d'Afrique francophone en termes de PIB par habitant, et ce grâce à des taux de croissance dépassant les 6% depuis 2010.

Ce succès est en partie dû à l'abondance des ressources pétrolières qui constituent plus de la moitié du budget annuel. Mais pas seulement: notre Président et le gouvernement sont en train de construire une économie diversifiée qui ne sera plus aussi dépendante de nos ressources naturelles. Plusieurs décisions ont été récemment prises dans ce sens, notamment la création d'une Zone Economique Spéciale à Nkok pour encourager l'investissement international, et la construction de centaines de kilomètres de nouvelles routes et de lignes électriques à travers tout le pays. Une des preuves du réalisme de cette politique est l'ouverture cette semaine du Pont Mayumba, situé sur la lagune Banio, qui permettra la croissance économique et sociale de cette zone en facilitant le transport des véhicules, des personnes et des marchandises, auparavant très compliqué.

Notre capacité à utiliser les richesses du pays pour améliorer le sort de la population s'illustre par des indicateurs tels que l'Indice de Développement Humain, selon lequel le Gabon se situe parmi les pays les plus développés d'Afrique sub-saharienne. Conscients de l'importance du capital humain pour le développement économique, nous avons fait de la santé et de l'éducation des priorités nationales. Par exemple, près de 90% des Gabonais âgés de plus de 15 ans savent lire et écrire.

Cependant, il nous reste des efforts à faire dans la formation spécialisée ainsi que dans le domaine de la santé. C'est pourquoi le Président Ali Bongo Ondimba et le gouvernement mettent l'accent sur l'éducation, les écoles et la sécurité sociale. Ainsi, l'ensemble de ces sujets cruciaux pour notre pays ont été débattus aux Assises Sociales du Gabon, organisées au mois d'avril de cette année. Réunissant de nombreux acteurs de la société civile -commerces, entreprises, représentants d'ONG et de la fonction publique- et suivi d'actions concrètes dans différents domaines clés, cet événement a impliqué tous les citoyens gabonais.

Enfin, nous n'oublions pas les questions environnementales, cruciales pour un pays dont les trois quarts du territoire est couvert de forêts tropicales. Mon gouvernement a particulièrement œuvré pour lutter contre la déforestation et le braconnage des éléphants, menant à la fois des actions symboliques (plusieurs tonnes d'ivoire illégal détruites) et de long terme: extension des parcs nationaux, formation de gardiens spécialisés.

Ces projets font partie du Plan Stratégique Gabon Émergent, qui repose sur trois piliers fondamentaux: le Gabon vert, le Gabon industriel et le Gabon des services.