L’homme politique français Jean-Louis Borloo a annoncé, dimanche 28 septembre dans une interview accordée au Journal du Dimanche, la création d’une fondation pour l’accès à l’électricité sur le continent africain. Pour l’ancien maire de Valenciennes, aujourd’hui philanthrope revendiqué, l’Afrique « est en panne, faute d’électricité ».

Convaincu que l’énergie pour tous en Afrique est « une opportunité pour la France, pour sa croissance et ses emplois », M. Borloo a décidé de s’engager dans cette grande cause qu’est l’électrification du Continent Noir. Pour ce faire, cet ancien homme politique a décidé de créer une fondation et une agence afin de mobiliser et sensibiliser l’ensemble des décideurs publics et privés français et européens. Deux entités basées à Valenciennes, qui seront opérationnelles d’ici la fin de l’année.

M. Borloo estime que l’Afrique est aujourd’hui à la peine en raison du faible accès à l’énergie de ses habitants : 70% d’africains ne bénéficient pas de la lumière, de l’électricité ni de l’énergie. « Or l’énergie, c’est la vie, l’accès à l’eau, à la santé, à l’éducation, à l’emploi, à la croissance. L’absence d’énergie, c’est le risque de chaos, de déstabilisation et de pauvreté. Le choix est simple. Ou l’Afrique sera le continent des drames du XXIe siècle pour elle comme pour nous ou elle sera celui d’un grand développement et un relais de croissance pour la France et pour l’Europe ».

La Fondation de M. Borloo a pour ambition de soutenir l’Afrique aux noms de la France et de l’Europe. Comment? En apportant son soutien aux gouvernements, aux initiatives citoyennes, ainsi qu’à toutes les ONG et autres agences d’aides au développement impliquées sur le Continent Noir. M. Borloo compte également favoriser l’implication des réseaux financiers privés et publics et apporter en Afrique les compétences qu’il manque pour son bon développement (via l’ingénierie, la formation professionnelle ou l’information sur les nouvelles technologies).

M. Borloo affirme qu’avec un taux d’électrification de 90 ou 100%, l’Afrique pourrait connaitre une faste période de croissance (20% par an). Mais également casser le « cercle vicieux de la pauvreté ». Et d’annoncer sa propre implication dans les opérations de mobilisation de sa Fondation : « je serai sur le terrain. Je veux être un facilitateur, un avocat de l’Afrique dans cette nouvelle ère ».