Ceux qui ne veulent pas se soumettre aux exigences du Ramadan trouvent toujours la parade dans les maladies réelles ou imaginaires. Tout cela pour échapper à la sanction sociale. Le ramadan est pour tout musulman un moment de recueillement, de bénédiction et d'absolution. Il se présente avec son lot de maladies réelles ou «inventées ».

En effet, dés les premiers jours de ce mois béni, apparaissent des signes de maladies imaginaires pour ne pas avoir à accomplir ce pilier de l'Islam. Les maladies les plus répandues sont sans doute l'ulcère et le diabète.

« Vous savez bien que quand on a le diabète, on ne jeûne pas », déclare cette personne . Et de poursuivre : « J'ai le diabète et je le traine avec moi voici maintenant quelques années. Mais c'est vrai qu'il y a des gens qui ne l'ont pas et qui prétendent l'avoir pour ne pas avoir à jeuner ».

Un autre explique : « Dès que je jeûne, je sens des douleurs au ventre », explique Saliou avant de conclure : « Ce doit être l'ulcère ou quelque chose comme ça et vous savez que si c'est le cas, ce n'est pas compatible avec le jeûne».

Une autre personne affirme simplement ne pas pouvoir jeûner : « Je ne peux pas jeûner. Dieu a dit que personne n'est censé faire ce qu'elle ne peut pas supporter et je fais partie de ceux qui ne peuvent pas justement le supporter »

 «Les pathologies qui peuvent faire l'objet d'exception pour le jeûne : le jeûne peut entrainer quelques désordres du point de vue métabolique. Mais ce qu'il faut noter c'est que l'organisme doit s'adapter à une situation qui n'est pas sa situation habituelle. De ce point de vue, il des affections qui sont aggravées par la faim. Je prends le cas des maladies ulcéreuses. L'absence de nourriture prolongée expose l'organisme à une hyper sécrétion d'acide chlorhydrique. Ce qui fait que les patients porteurs d'ulcère se voient parfois déconseillés de jeûner parce que quand on a faim, l'organisme continue à sécréter de l'acide chlorhydrique et cette acide n'est pas tamponnée par une alimentation qui permette au tube digestif d'avoir une neutralité.

Pour les maladies chroniques telles que l'hypertension artérielle ou le diabète

Les porteurs de diabète insulinodépendants où les patients peuvent devoir s'injecter trois fois par jour. Ce qui fait qu'il est difficile pour quelqu'un qui doit s'injecter trois fois par jour de respecter le ramadan surtout que l'absence d'injection peut entrainer le déséquilibre de son diabète et par son conséquent des complications. Pour les patients qui ont un diabète non insulinodépendant, qui ne prennent que des médicaments, le médecin traitant peut adapter les prises en fonction des horaires de différentes prises des repas. A ce niveau, il faut surveiller le taux de sucre dans le sang donc la glycémie pour éviter que le jeûne prolongé puisse faire passer le malade d'un état d'hyper glycémie vers une hypoglycémie..

Pour l'hypertension artérielle, c'est la même chose parce que dans ce cas-ci, c'est essentiellement des patients qui sont sous traitement et qui ont aussi des régimes hygiéniques, diététiques à respecter. Ces régimes leur imposent souvent de ne pas consommer le sel le soir. Imaginer quelqu'un qui va à la rupture du jeûne et qui ne consomme pas le sel le soir. C'est difficile dans ce contexte là de ne pas consommer du sel et cela entraine une aggravation de l'hypertension artérielle. Toutes ces maladies qui exigent des régimes hygiéno-diététique qui constituent pour les jeûneurs des situations qui, soit les empêchent de jeûner, soit les obligent à surveiller leur alimentation ».

L'avis d'un prêcheur

« Les recommandations de l'Islam sont de suivre l'avis du médecin. Si le médecin vous dit que jeûner constitue un risque, dans ce cas, jeûner devient un péché. Ce qu'il faut faire, c'est d'éviter de manger en public. Il faut donner au moment de la rupture du jeûne quelque chose, au moins 500 francs ; cela varie d'une contrée à une autre »